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Bienvenue dans mon Laboratoire Gobelin ! Je suis Goblinounours et ceci est mon blog personnel. Il a pour but de présenter mon activité ainsi que mon avancée dans plusieurs projets en cours. ~Remerciements à Swarl pour son travail!~ |
Hier-soir, j’ai vu le film "The Dark Knight : Rises" au cinéma, et après mes articles précédents sur Batman, je me sens obligé de donner mon avis. Et c’est un avis mitigé qu’est le mien. Bien évidemment, je ne manquerai pas de faire quelques spoilers, donc si vous voulez vous garder les surprises du film, ne lisez pas cet article. --- Avant d’aller voir le film, j’ai eus l’occasion de voir des critiques assez barbares qui démolissaient le rythme du film en disant que Nolan est grosso-modo est réalisateur bas-niveau, et j’y suis allé en me disant "je suis du genre bon public, ça ne me posera pas de soucis". En effet, je n’ai pas trouvé le film spécialement mou. Ce film est un bon spectacle, c’est assez bien filmé, et on en prend facilement plein la tronche avec les effets spéciaux. Le premier moment où on voit Batman à l’écran est épique et a une sensation vraiment héroïque. Les musiques de Hans Zimmer, bon, c’est du déjà-entendu. Le thème de Batman qu’il a créé, on y est habitué depuis le premier film. Le thème de Bane, l’antagoniste principal, ça c’est nouveau : Deshi... Basara! Mais c’est du Hans Zimmer. Deux mots, des percussions, et hop, en boucle. Simple, efficace. On est loin du thème de Danny Elfman et de Shirley Walker que les fans aiment tant. Néanmoins, les musiques de Hans Zimmer font toujours leur petit effet, et la nouvelle mouture du thème de Batman est prenante : He rises! Pour en revenir au film lui-même, en tant que fan d’un style très précis de Batman, j’ai été très déçu. Pourquoi donc? Déjà, ce n’est pas un film sur Batman, ni sur le Chevalier noir (the Dark Knight). C’est un film sur Bruce Wayne. Batman n’apparait pour la première fois qu’au bout de... bon ok, j’ai pas chronométré, mais il se fait attendre. À ce moment-là, on se dit "AH, le film commence vraiment!", mais c’est seulement pour voir disparaitre la chauve-souris peu de temps après, ou pour le voir se faire botter le cul par Bane et ne réapparaitre qu’à la fin du film. On a de plus ici affaire à un Batman très différent de celui que j’ai décris dans mon article précédent, une version unique qui, comme Tony Stark (Ironman) n’est rien sans ses gadgets. Contrairement à la version que j’aime décrire, ce Batman est un personnage qui est prêt à raccrocher son costume assez vite. C’est pas compliqué, à la fin du film, Wayne se fait passer pour mort, s’arrange pour que le manoir Wayne devienne un orphelinat, laisse l’entreprise familiale pourrir et il part à l’étranger pour vivre une nouvelle vie, parce que Batman, ça le fait chier. Gotham peut se débrouiller sans lui. Je pense pouvoir dire sans risque qu’en plus de 70ans de Batman, ça n’a jamais été vu. Pour moi, ça ne peut pas passer. J’ai appris à aimer un Batman qui dédie sa vie à la lutte contre le crime dans une ville qui aura toujours besoin d’un Batman. C’est sa décision, sa promesse à ses parents décédés, sa malédiction. Pas de vie heureuse pour lui. Il ne s’arrêtera que lorsqu’il sera mort. Note : Dans Batman Beyond, il s’arrête parce qu’il ne peut physiquement plus être Batman à cause de problèmes cardiaques, à l’âge approximatif de 65ans. C’est d’autant plus douloureux pour lui car il est trop tard pour avoir une vie heureuse, et il ne peut plus que constater que ses 40ans approximatifs de lutte contre le crime n’ont pas laissé une marque indélébile sur sa ville. Sa récompense est une punition : l’obligation de regarder sa ville dépérir en son absence. Gotham est une ville qui ne connait ni le jour, ni le printemps. Elle est le plus souvent représentée comme une ville de nuit en hiver (à l’inverse de Metropolis, la ville de Superman). Les films de Tim Burton rendent d’ailleurs parfaitement justice à Gotham. La criminalité et l’inefficacité du système judiciaire est un cycle sans fin que seul Batman peut déséquilibrer. Dans "The Dark Knight : Rises", Wayne quitte tout en pariant qu’il a donné le déclic à la ville pour s’en sortir sans lui. Bien sûr, Nolan s’arrange pour nous faire comprendre que la relève est assurée... mais par qui? John Blake. Permettez-moi de pencher la tête sur le coté en me demandant "what the fuuuuck?". John "Robin" Blake est encore un personnage inventé par Nolan. C’était trop prévisible de prendre Dick Grayson, Jason Todd ou Tim Drake (les personnages connus dans les comics pour être les différents associés de Batman, les différents "Robin") pour succéder à chevalier noir. Il fallait que ça soit un nouveau personnage... Alors oui, dans Batman Beyond, c’est un inconnu du nom de Terry McGinnis qui prend le costume d’un chevalier noir futuristique, mais la différence est que McGinnis intervient dans une niche scénaristique vide. Il n’y a plus personne d’autre pour prendre la suite de Batman. À ce moment, personne n’avait vraiment proposer un scénario dans lequel Bruce Wayne avait plus de 65ans. Batman : la relève Ici, John Blake, cet inconnu, intervient dans une niche scénaristique qui pouvait être comblée par un nom connu comme Dick Grayson. Il n’était pas nécessaire d’inventer un nouveau personnage, il y avait largement de quoi faire! Sérieusement, Nolan est même allé chercher un nom peu connu comme Roland Daggett (personnage inventé pour la série animée des années 90) pour représenter le concurrent financier de Wayne. J’apprécie d’ailleurs beaucoup la présence du personnage de Daggett dans le film, mais John Blake me laisse complètement sur le carreau. Je passerai sur le choix fondamental de Nolan de retirer les aspects fantastiques de ses films, comme le bassin de Lazare de Ra’s Al Ghul (dont le nom signifie "la tête de démon" ) qui lui permet de rajeunir temporairement, faisant que Ra’s a plus de 600ans dans les comics. Dans The Dark Knight : Rises, l’antagoniste principal est donc Bane. Voici une comparaison simple entre la version comics et la version de Nolan. Dans les comics, Bane est né au Mexique dans une prison et y est resté pour purger la peine de son père. Il fut choisi pour une expérience militaire dont le but était de développer un super-combattant (dans le principe, c’est exactement comme Captain America, mais l’aspect héroïque en moins) en lui pompant une drogue baptisée "venom" directement dans le cerveau pour augmenter chimiquement sa masse musculaire de façon sur-humaine. L’expérience est un succès sur Bane qui a la volonté et la force d’esprit nécessaire pour y survivre, contrairement aux précédents sujets. Mais il feintera la mort pour quitter la prison, puis il s’arrangera pour produire son propre "venom" dont il a besoin à petite dose pour rester en vie. Pour se faire, il prendra le contrôle de l’île de Santa Prisca, en faisant montre des talents d’un vrai chef charismatique. Santa Prisca deviendra son fief et c’est là qu’il fabriquera en masse son "venom". Enfin, il se rendra à Gotham, désireux d’éliminer Batman, qui représente pour lui la terrible chauve-souris qui hantait ses cauchemars d’enfant, ainsi que l’obstacle majeur pour prendre le contrôle de la ville. Bane porte son célèbre masque rappelant celui d’un catcheur mexicain, qui intègre le tuyau à l’arrière de son crâne. Il observe la façon d’agir de Batman jusqu’à découvrir qui se cache derrière le masque du chevalier noir, provoque une évasion massive de l’asile d’Arkham, et reste dans l’ombre. Batman est forcé d’accomplir un travail herculéen pour ramener tous les criminels en prison, et c’est une fois sa tâche finie, lorsqu’il est épuisé, que Bane frappe Wayne dans son manoir et lui brise le dos. Le terrible mercenaire prend le contrôle de la pègre de Gotham et Wayne est impuissant. Bane cherche à devenir l’héritier de Ra’s Al Ghul pour avoir prouvé qu’il était plus fort que Batman, mais Wayne parvient à se faire soigner et revient dans la partie. Néanmoins, pendant son absence, c’est un personnage du nom de Jean-Paul Valley qui prend le costume de Batman et qui le modifie pour devenir Azraël. Azraël utilise son costume pour battre Bane, mais ses méthodes extrêmes obligent Batman à revenir et à le neutraliser. Voilà. Grosso-modo, c’était l’histoire de Bane. Dans le film "The Dark Knight : Rises", voici un résumé de ce qu’on découvre. Au début du film, on nous dit que Bane est né en prison d’une mère qui devait purger la peine de son mari, et qu’il est parvenu à sortir de la prison, au prix d’une blessure terrible au visage qui le force à porter une masque respiratoire (qui a dit "Dark Vador"?) pour effacer la douleur. On nous dit ensuite que Ra’s Al Ghul était le père de Bane (premier "oula-laaaaaaaaaa! ![]() I’m your father! Dans ce film, comme expliqué plus haut, pas de "venom" pour ce Bane, et là on dit "admettons, ok...". Il n’en est pas moins un personnage méchamment intelligent, et un chef charismatique pour ses hommes loyaux. Bane parvient à briser le dos de Batman (ce qui passe parce que dans ce film, Bruce Wayne n’a pas la maîtrise martiale de ses homonymes des comics), et se lance dans son plan d’élimination de Gotham qui rendrait honneur à Ra’s. Et là, soudainement, retournement de situation! Tout bascule. L’enfant de Ra’s Al Ghul né en prison, ce n’était pas Bane, c’était Talia Al Ghul, sa fille! Bane n’en était que le protecteur, et c’est en l’aidant à s’échapper de la prison qu’il a été blessé. Le rôle de master-mind de Bane est soudainement éclipsé devant celui de Talia qui deviendra la grande méchante pendant quelques minutes avant de mourir. Dans les comics, Talia est effectivement la fille de Ra’s Al Ghul, mais c’est surtout l’amoureuse de Wayne. Elle refuse les méthodes radicales de son père, mais reste un antagoniste. Ça ne l’empêche pas de passer des nuits romantiques avec Bruce. C’est quelque chose que Talia et son père ont en commun : un respect de leur adversaire, Batman. Des ennemis, mais qui préfèrent les duels honorables face-à-face aux coups de pute dans le dos. Ra’s a d’ailleurs cette habitude d’appeler Batman le "détective". "Nous sommes trop nombreux!" - le combat entre le chevalier noir et Ra’s Al Ghul dans le jeu "Arkham City" Dans le film, Talia est aussi radicale que son père, mais en plus, elle a l’intention de mourir avec Gotham. L’aspect amoureux entre elle et Bruce est complètement oublié à partir du moment où elle révèle son identité. En bref, ce film est un excellent spectacle, mais il ne faut surtout pas y aller en espérant voir un film sur le Batman des comics, des séries animées, des jeux ou des précédents films. C’est un tout autre personnage qui est décrit ici. Il en va d’ailleurs de même pour ses ennemis comme Bane, qui a un rôle fort et des répliques mémorables, mais ne brille absolument pas autant que le Joker de Heath Ledger du le précédent film de Nolan. La tempête approche! Au final, je pense que je serais moins déçu par le prochain film d’Ironman parce que je trouve que Marvel a tendance à faire des films qui ciblent bien mieux leurs personnages. C’est important pour moi car je pense que tant qu’à pondre un film plébiscité dans le monde entier et s’annonçant comme super bad-ass, il faudrait qu’il propose un rendu fidèle du personnage en essayant de mélanger ce que la licence du personnage a de mieux à offrir en une seule œ?uvre (ce que Rocksteady a fait, selon moi, avec ces jeux "Arkham Asylum" et "Arkham City" ). En tant que fan, je passerai volontiers sur le fait que je sais déjà ce qu’il va arriver dans le film parce que je l’ai lu dans les comics, si je peux derrière me dire "au moins, les néophytes connaîtront la véritable histoire" (ce qui est moche de ma part, parce que quand je dis "la véritable histoire", j’entends "l’histoire telle que je l’aime" ). J’aimerai que le prochain film sur Batman ne soit pas là pour montrer une énième adaptation libre du personnage. Je veux voir un film du niveau du jeu "Arkham City". Après, concernant Ironman, je suis moi-même un néophyte de ce personnage, alors ça se trouve, ces films dénaturent complètement le personnage, mais d’après mes recherches sur wikipédia, ce n’est pas le cas. Ça me fait mal de le dire, mais les films Ironman de Jon Favreau dépassent largement les films Batman de Chris Nolan dans mon petit cœ?ur. Robert Downey Jr for evaaaar! |
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