Bienvenue dans mon Laboratoire Gobelin ! Je suis Goblinounours et ceci est mon blog personnel. Il a pour but de présenter mon activité ainsi que mon avancée dans plusieurs projets en cours.
~Remerciements à Swarl pour son travail!~

Avis et Critiques

11 commentaires

He rises

Rédigé le 27/07/2012 à 16:15:06
Hier-soir, j’ai vu le film "The Dark Knight : Rises" au cinéma, et après mes articles précédents sur Batman, je me sens obligé de donner mon avis.

Et c’est un avis mitigé qu’est le mien. Bien évidemment, je ne manquerai pas de faire quelques spoilers, donc si vous voulez vous garder les surprises du film, ne lisez pas cet article.

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Avant d’aller voir le film, j’ai eus l’occasion de voir des critiques assez barbares qui démolissaient le rythme du film en disant que Nolan est grosso-modo est réalisateur bas-niveau, et j’y suis allé en me disant "je suis du genre bon public, ça ne me posera pas de soucis". En effet, je n’ai pas trouvé le film spécialement mou.

Ce film est un bon spectacle, c’est assez bien filmé, et on en prend facilement plein la tronche avec les effets spéciaux.
Le premier moment où on voit Batman à l’écran est épique et a une sensation vraiment héroïque.

Les musiques de Hans Zimmer, bon, c’est du déjà-entendu. Le thème de Batman qu’il a créé, on y est habitué depuis le premier film. Le thème de Bane, l’antagoniste principal, ça c’est nouveau :


Deshi... Basara!


Mais c’est du Hans Zimmer. Deux mots, des percussions, et hop, en boucle. Simple, efficace. On est loin du thème de Danny Elfman et de Shirley Walker que les fans aiment tant. Néanmoins, les musiques de Hans Zimmer font toujours leur petit effet, et la nouvelle mouture du thème de Batman est prenante :


He rises!


Pour en revenir au film lui-même, en tant que fan d’un style très précis de Batman, j’ai été très déçu. Pourquoi donc?

Déjà, ce n’est pas un film sur Batman, ni sur le Chevalier noir (the Dark Knight). C’est un film sur Bruce Wayne. Batman n’apparait pour la première fois qu’au bout de... bon ok, j’ai pas chronométré, mais il se fait attendre. À ce moment-là, on se dit "AH, le film commence vraiment!", mais c’est seulement pour voir disparaitre la chauve-souris peu de temps après, ou pour le voir se faire botter le cul par Bane et ne réapparaitre qu’à la fin du film.

On a de plus ici affaire à un Batman très différent de celui que j’ai décris dans mon article précédent, une version unique qui, comme Tony Stark (Ironman) n’est rien sans ses gadgets.

Contrairement à la version que j’aime décrire, ce Batman est un personnage qui est prêt à raccrocher son costume assez vite.
C’est pas compliqué, à la fin du film, Wayne se fait passer pour mort, s’arrange pour que le manoir Wayne devienne un orphelinat, laisse l’entreprise familiale pourrir et il part à l’étranger pour vivre une nouvelle vie, parce que Batman, ça le fait chier. Gotham peut se débrouiller sans lui.

Je pense pouvoir dire sans risque qu’en plus de 70ans de Batman, ça n’a jamais été vu.
Pour moi, ça ne peut pas passer.

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Un mot, un seul : NOPE


J’ai appris à aimer un Batman qui dédie sa vie à la lutte contre le crime dans une ville qui aura toujours besoin d’un Batman. C’est sa décision, sa promesse à ses parents décédés, sa malédiction. Pas de vie heureuse pour lui. Il ne s’arrêtera que lorsqu’il sera mort.

Note : Dans Batman Beyond, il s’arrête parce qu’il ne peut physiquement plus être Batman à cause de problèmes cardiaques, à l’âge approximatif de 65ans. C’est d’autant plus douloureux pour lui car il est trop tard pour avoir une vie heureuse, et il ne peut plus que constater que ses 40ans approximatifs de lutte contre le crime n’ont pas laissé une marque indélébile sur sa ville.

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Sa récompense est une punition : l’obligation de regarder sa ville dépérir en son absence.


Gotham est une ville qui ne connait ni le jour, ni le printemps. Elle est le plus souvent représentée comme une ville de nuit en hiver (à l’inverse de Metropolis, la ville de Superman). Les films de Tim Burton rendent d’ailleurs parfaitement justice à Gotham.
La criminalité et l’inefficacité du système judiciaire est un cycle sans fin que seul Batman peut déséquilibrer.

Dans "The Dark Knight : Rises", Wayne quitte tout en pariant qu’il a donné le déclic à la ville pour s’en sortir sans lui.
Bien sûr, Nolan s’arrange pour nous faire comprendre que la relève est assurée... mais par qui?

John Blake.
Permettez-moi de pencher la tête sur le coté en me demandant "what the fuuuuck?". John "Robin" Blake est encore un personnage inventé par Nolan. C’était trop prévisible de prendre Dick Grayson, Jason Todd ou Tim Drake (les personnages connus dans les comics pour être les différents associés de Batman, les différents "Robin") pour succéder à chevalier noir. Il fallait que ça soit un nouveau personnage...

Alors oui, dans Batman Beyond, c’est un inconnu du nom de Terry McGinnis qui prend le costume d’un chevalier noir futuristique, mais la différence est que McGinnis intervient dans une niche scénaristique vide. Il n’y a plus personne d’autre pour prendre la suite de Batman. À ce moment, personne n’avait vraiment proposer un scénario dans lequel Bruce Wayne avait plus de 65ans.

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Batman : la relève


Ici, John Blake, cet inconnu, intervient dans une niche scénaristique qui pouvait être comblée par un nom connu comme Dick Grayson. Il n’était pas nécessaire d’inventer un nouveau personnage, il y avait largement de quoi faire!
Sérieusement, Nolan est même allé chercher un nom peu connu comme Roland Daggett (personnage inventé pour la série animée des années 90) pour représenter le concurrent financier de Wayne. J’apprécie d’ailleurs beaucoup la présence du personnage de Daggett dans le film, mais John Blake me laisse complètement sur le carreau.

Je passerai sur le choix fondamental de Nolan de retirer les aspects fantastiques de ses films, comme le bassin de Lazare de Ra’s Al Ghul (dont le nom signifie "la tête de démon" ) qui lui permet de rajeunir temporairement, faisant que Ra’s a plus de 600ans dans les comics.
Dans The Dark Knight : Rises, l’antagoniste principal est donc Bane.

Voici une comparaison simple entre la version comics et la version de Nolan.

Dans les comics, Bane est né au Mexique dans une prison et y est resté pour purger la peine de son père. Il fut choisi pour une expérience militaire dont le but était de développer un super-combattant (dans le principe, c’est exactement comme Captain America, mais l’aspect héroïque en moins) en lui pompant une drogue baptisée "venom" directement dans le cerveau pour augmenter chimiquement sa masse musculaire de façon sur-humaine.
L’expérience est un succès sur Bane qui a la volonté et la force d’esprit nécessaire pour y survivre, contrairement aux précédents sujets. Mais il feintera la mort pour quitter la prison, puis il s’arrangera pour produire son propre "venom" dont il a besoin à petite dose pour rester en vie. Pour se faire, il prendra le contrôle de l’île de Santa Prisca, en faisant montre des talents d’un vrai chef charismatique. Santa Prisca deviendra son fief et c’est là qu’il fabriquera en masse son "venom".

Enfin, il se rendra à Gotham, désireux d’éliminer Batman, qui représente pour lui la terrible chauve-souris qui hantait ses cauchemars d’enfant, ainsi que l’obstacle majeur pour prendre le contrôle de la ville.

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Bane porte son célèbre masque rappelant celui d’un catcheur mexicain, qui intègre le tuyau à l’arrière de son crâne.


Il observe la façon d’agir de Batman jusqu’à découvrir qui se cache derrière le masque du chevalier noir, provoque une évasion massive de l’asile d’Arkham, et reste dans l’ombre. Batman est forcé d’accomplir un travail herculéen pour ramener tous les criminels en prison, et c’est une fois sa tâche finie, lorsqu’il est épuisé, que Bane frappe Wayne dans son manoir et lui brise le dos. Le terrible mercenaire prend le contrôle de la pègre de Gotham et Wayne est impuissant.

Bane cherche à devenir l’héritier de Ra’s Al Ghul pour avoir prouvé qu’il était plus fort que Batman, mais Wayne parvient à se faire soigner et revient dans la partie.
Néanmoins, pendant son absence, c’est un personnage du nom de Jean-Paul Valley qui prend le costume de Batman et qui le modifie pour devenir Azraël. Azraël utilise son costume pour battre Bane, mais ses méthodes extrêmes obligent Batman à revenir et à le neutraliser.

Voilà. Grosso-modo, c’était l’histoire de Bane.

Dans le film "The Dark Knight : Rises", voici un résumé de ce qu’on découvre.

Au début du film, on nous dit que Bane est né en prison d’une mère qui devait purger la peine de son mari, et qu’il est parvenu à sortir de la prison, au prix d’une blessure terrible au visage qui le force à porter une masque respiratoire (qui a dit "Dark Vador"?) pour effacer la douleur.
On nous dit ensuite que Ra’s Al Ghul était le père de Bane (premier "oula-laaaaaaaaaa! rolleyes " ). Bane cherche donc à vaincre Batman pour rendre justice à Ra’s Al Ghul que le chevalier noir a laissé mourir dans le premier film, en devenant l’héritier du chef de la ligue des ombres (et là on se dit "ah, ils se rattrapent!" ).

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I’m your father!


Dans ce film, comme expliqué plus haut, pas de "venom" pour ce Bane, et là on dit "admettons, ok...". Il n’en est pas moins un personnage méchamment intelligent, et un chef charismatique pour ses hommes loyaux.
Bane parvient à briser le dos de Batman (ce qui passe parce que dans ce film, Bruce Wayne n’a pas la maîtrise martiale de ses homonymes des comics), et se lance dans son plan d’élimination de Gotham qui rendrait honneur à Ra’s.

Et là, soudainement, retournement de situation! Tout bascule.
L’enfant de Ra’s Al Ghul né en prison, ce n’était pas Bane, c’était Talia Al Ghul, sa fille! Bane n’en était que le protecteur, et c’est en l’aidant à s’échapper de la prison qu’il a été blessé.

Le rôle de master-mind de Bane est soudainement éclipsé devant celui de Talia qui deviendra la grande méchante pendant quelques minutes avant de mourir.

Dans les comics, Talia est effectivement la fille de Ra’s Al Ghul, mais c’est surtout l’amoureuse de Wayne. Elle refuse les méthodes radicales de son père, mais reste un antagoniste. Ça ne l’empêche pas de passer des nuits romantiques avec Bruce.
C’est quelque chose que Talia et son père ont en commun : un respect de leur adversaire, Batman. Des ennemis, mais qui préfèrent les duels honorables face-à-face aux coups de pute dans le dos. Ra’s a d’ailleurs cette habitude d’appeler Batman le "détective".


"Nous sommes trop nombreux!" - le combat entre le chevalier noir et Ra’s Al Ghul dans le jeu "Arkham City"


Dans le film, Talia est aussi radicale que son père, mais en plus, elle a l’intention de mourir avec Gotham. L’aspect amoureux entre elle et Bruce est complètement oublié à partir du moment où elle révèle son identité.

En bref, ce film est un excellent spectacle, mais il ne faut surtout pas y aller en espérant voir un film sur le Batman des comics, des séries animées, des jeux ou des précédents films. C’est un tout autre personnage qui est décrit ici.
Il en va d’ailleurs de même pour ses ennemis comme Bane, qui a un rôle fort et des répliques mémorables, mais ne brille absolument pas autant que le Joker de Heath Ledger du le précédent film de Nolan.


La tempête approche!


Au final, je pense que je serais moins déçu par le prochain film d’Ironman parce que je trouve que Marvel a tendance à faire des films qui ciblent bien mieux leurs personnages.
C’est important pour moi car je pense que tant qu’à pondre un film plébiscité dans le monde entier et s’annonçant comme super bad-ass, il faudrait qu’il propose un rendu fidèle du personnage en essayant de mélanger ce que la licence du personnage a de mieux à offrir en une seule Å“?uvre (ce que Rocksteady a fait, selon moi, avec ces jeux "Arkham Asylum" et "Arkham City" ).
En tant que fan, je passerai volontiers sur le fait que je sais déjà ce qu’il va arriver dans le film parce que je l’ai lu dans les comics, si je peux derrière me dire "au moins, les néophytes connaîtront la véritable histoire" (ce qui est moche de ma part, parce que quand je dis "la véritable histoire", j’entends "l’histoire telle que je l’aime" ).
J’aimerai que le prochain film sur Batman ne soit pas là pour montrer une énième adaptation libre du personnage. Je veux voir un film du niveau du jeu "Arkham City".

Après, concernant Ironman, je suis moi-même un néophyte de ce personnage, alors ça se trouve, ces films dénaturent complètement le personnage, mais d’après mes recherches sur wikipédia, ce n’est pas le cas.

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Ça me fait mal de le dire, mais les films Ironman de Jon Favreau dépassent largement les films Batman de Chris Nolan dans mon petit cœ?ur. Robert Downey Jr for evaaaar!






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Goblinounours
27/07/2012
17:11:13

yaaaah Tank-missile! yaaaah


Ertaï
27/07/2012
17:39:26
Très bonne critique dans la lignée de ton précédent article, merci d’avoir développé ton avis Facebook. Même sans connaître aussi bien l’univers que toi, je suis arrivé sensiblement aux mêmes conclusions.

Après, j’ai trouvé le film bien trop long et les personnages sans charme puisque comme tu l’as souligné, c’est un film sur Bruce Wayne et les protagonistes connus ont perdu leurs caractéristiques.


SpiceGuid
27/07/2012
18:38:45
happyg33k Merci de ne pas nous avoir trop fait patienter.

TSG a écrit :
J’ai appris à aimer un Batman qui dédie sa vie à la lutte contre le crime dans une ville qui aura toujours besoin d’un Batman. C’est sa décision, sa promesse à ses parents décédés, sa malédiction. Pas de vie heureuse pour lui.

Ben oui, c’est un peu ça le contrat du super-héros: il subit un trauma, il ne va pas chez le psy, du coup il devient un justicier masqué. C’est son destin.

TSG a écrit :
Je veux voir un film du niveau du jeu "Arkham City".

C’est plutôt curieux comme attente, d’habitude on espère (vainement) que l’adaptation jeu vidéo sera à la hauteur du film éponyme. Cependant au vu de l’estime que tu accordes aux adaptations de Rocksteady ça ne m’étonne qu’à moitié.

On sent que tu te retiens pour ne pas dire que c’est le moins bon de la trilogie.

Pas un mot sur Catwoman ? C’est qu’il n’y a probablement rien de particulièrement mémorable.

Cet épisode est-il plus en phase avec la crise financière ? Bruce Wayne souffre-t-il d’appartenir une classe de privilégiés ?


Goblinounours
27/07/2012
18:57:29
En effet, Catwoman n’a pas été spécialement mémorable, à l’inverse de Bane. Elle est correcte, sans plus. À l’inverse, j’ai parlé de Talia Al Ghul parce qu’elle est négativement mémorable à mes yeux. C’est genre le méchant "ha-ha, it was me all along!" et hop elle meurt comme une conne.

Idem, pas de clash titanesque marquant la fin de Bane. Par là, j’entends que Bane se prend un genre de projectile explosif dans la tronche, qui le projette dans un mur et basta, on le voit plus. On peut supposer que ça l’a tuer, au pire...

Et sinon, je ne sais pas si c’est censé refléter la crise financière, mais Bruce Wayne se retrouve à la rue : Wayne Enterprises fait faillite suite à une machination de Roland Daggett et il ne reste plus assez à Bruce pour payer l’électricité. À la fin du film, son manoir devient un domaine public, un orphelinat.


Aka Guymelef
27/07/2012
20:50:45
Est-ce que tu penses que l’histoire originelle de Bane adaptée telle quelle aurait fait un bon spectacle ?
Est-ce que tu penses que l’histoire originelle de Bane adaptée telle quelle n’aurait pas été dissonant par rapport aux deux autres films de la trilogie ? Quoi que je n’ai vu aucun de ces trois films mais il me semble que ton article me dise déjà que oui le troisième film de Nolan est dissonant par rapport aux deux autres.


Naka
28/07/2012
00:19:46
Je viens d’aller le voir et je suis plutôt du même avis que ton article. Je serais même un peu plus critique car vraiment, je l’ai trouvé fade, d’une réalisation banale, pas aux couleur de Batman.
Il ne m’a apporté qu’une chose, l’envie de revoir The Dark Knight et de jouer au jeu vidéo, pour combler le manque de l’univers de Batman qu’il m’a fait ressentir.

Très bon article cela dit, merci


Goblinounours
28/07/2012
01:16:28
Reponse Aka : Nan, globalement, ce troisième film n’est pas spécialement dissonant par rapport aux précédents films de Nolan.
Je savais que Bane n’aurait pas sa drogue dans ce film, comme Ra’s Al Ghul n’avait pas son puits de Lazare dans le premier film. Je savais que Nolan allait prendre de grosses libertés sur le scénario. Mais il est allé trop loin, à mon sens.

En allant voir ce film, je ne m’attendais vraiment pas à voir Bruce Wayne raccrocher le costume de Batman juste parce qu’il avait envie de vivre une nouvelle vie. Ça me semble tellement hors du personnage d’origine... mais ça reste bien ciblé par rapport du personnage décrit dans cette trilogie, comme l’explique bien un ami à moi :

Ignis Solus
Nolan en a fait [de Batman] un personnage plus humain, pas dans le sens ou Batman serait sans coeur à la base, du tout, mais comme un homme qui est très marqué par tout ce qui l’entoure, et les pertes qu’il à subi.
C’est la mort de ses parents qui l’a poussé à devenir le Batman, mais la mort de Rachel [dans le second film], qu’il se reproche, la amené à considérer qu’il avait raté, et à raccrocher ses crampons comme on dit.

Le Batman de Nolan, c’est pas vraiment un justicier, c’est juste un type qui veut être heureux, et qui veut que les gens autour de lui ne meurent pas, et surtout pas a cause de lui.

C’est aussi pour ça qu’il laisse partir Alfred, pour le protéger en quelque sorte.
Et lorsqu’il se retrouve dans la Fosse, le truc qui le fait revenir en fin de compte, c’est d’imaginer que Bane pourrait détruire tout ce en quoi il s’est battu, tout l’héritage de ses parents, et ses amis.

---

Dans ce film, Bane n’est pas spécialement éloigné de sa version d’origine. Il reste un méchant physiquement fort, intelligent et charismatique auprès de ses hommes. Il ne lui manque que l’origine exacte (mexicain, né en prison pour purger la peine de son père) et sa drogue pour que ça soit celui des comics.

Faut avouer que dans le jeu Arkham City, Bane est le personnage le moins bien représenté, avec Killer Croc. Il n’y fait pas preuve une seule seconde de plus d’intelligence qu’un taureau enragé et il n’a aucun charisme de leader. Par contre, son coté Mexicain ressort bien parce qu’il parle souvent en espagnol.
Jusqu’ici, la version que je préfère de Bane, c’est celle de la série animée Young Justice. Je vous invite à suivre ce lien pour voir l’épisode auquel je pense, où on voit Bane dés le début.

Pour en revenir au film, on retrouve des éléments de l’histoire de Bane qui sont conceptualisés. Il explose par exemple les portes de la prison de Blackgate au bazooka pour faire sortir les criminels dans les rues, comme il explose les portes de l’asile d’Arkham pour faire sortir les prisonniers dans les comics.
Il brise le dos et Batman. Il cherche à devenir l’héritier spirituel de Ra’s Al Ghul en étant meilleur que la chauve-souris. Il a ça de commun avec les comics.
De plus, un petit jeu de Nolan dans le premier et le second film, c’est qu’il introduisait les véritables origines de Bane au début du film (il est né en prison et s’en est échappé), mais en cours de route, il les ré-attribuait à Talia Al Ghul via un retournement de situation. Il avait plus ou moins fait ça avec le physique de Ra’s Al Ghul dans le premier film où ce dernier utilisait un faire-valoir pour le remplacer, et ce faire-valoir avait la barbichette du Ra’s des comics, taillée de façon peu commune. Une façon pour Nolan de dire aux fans "ha ha, vous et vos connaissances de l’univers de Batman, vous avez cru que ce mec était vraiment Ra’s Al Ghul, mais on vous a bien niqué".
Ça permet aussi de voir que ces éléments originels sont toujours là, d’une certaine façon.

Je pense que les histoires des comics, pour en faire de bons spectacles cinématographiques, il y aura souvent du travail parce que certains éléments scénaristiques sont super-bancals. Un exemple typique : dans les comics, Bruce Wayne s’est soigné le dos en étant prit dans une lutte psychique entre deux personnages qui me sont inconnus. Disons que ces personnages interviennent apparemment de façon assez bizarre dans l’histoire entre Batman et Bane. La version que j’avais compris était qu’il s’était immergé dans le puits de Lazare de Ra’s pour se soigner, ce qui aurait été une faveur de son amour, Talia - ça a carrément plus de sens à mes yeux.

Mais il suffit de voir le travail de patchwork accompli pour créer Arkham City et son histoire complètement originale. C’est parfaitement faisable et ça a été fait.
Arkham Asylum et d’Arkham City sont de mon point de vue un embryon de ce que le meilleur film Batman jamais fait pourrait être. La fin du second jeu m’a laissé sur le cul tellement ça m’a surpris, mais au final, j’ai pas hurlé "sacrilège". Pour le film, si j’avais été seul dans la salle de cinéma, j’aurais sans doute gueulé "ils déconnent, là?!".
J’aurais préféré que Batman meurt en héros dans l’explosion à la fin. L’honneur du personnage serait restée intacte.


Sbirematqui
28/07/2012
14:06:44
Pour ma part, si le film s’était conclu sur l’explosion à la fin, j’aurais été satisfait, le film (malgré ses quelques défauts) aurait été resté potable.

Mais dans un élan de machine-à-fric, on a eu le droit à une explosion de guimauve avec un superbe happy-end et Robin-end à la fin... Ce film aurait mérité de durer 10 minutes de moins. :(


Goblinounours
28/07/2012
14:13:05
Voilà, d’accord avec Sbire.


Kensukkke
04/08/2012
16:02:36
Je partage ton avis sur pas mal de points, même si je suis peut-être un peu jeune pour connaître le Batman de votre jeunesse (sales viocs’clin d’oeil. En fait à la base, j’ai vu le film en Angleterre, sur Imax, mon avis était donc très positif étant donné que l’image et le son avaient largement le dessus sur le scénario que mon anglais limité a étouffé.

Après, le fait que "The Dark Knight : Rises" diffère des innombrables adaptations de Batman n’est pas forcément une mauvaise idée, retrouver la même chose à chaque fois, c’est lassant (pour ce que j’en sais, et Thor sait que j’en sais peu).

De plus, voir un film qui privilégie la personne qui se cache derrière Batman, c’est je trouve donner plus de profondeur au film; s’en tenir au côté héroïque, c’est restreignant.

Par contre, le coup de Wayne qui prend sa retraite en se détournant de son devoir, ça m’a carrément déçu. J’aurais aussi préféré qu’on s’en tienne au sacrifice.

[Et si je ne m’abuse, dans la vidéo du jeu, il n’y a pas de "Nous sommes trop nombreux!", mais "Nous sommes beaucoup trop nombreux" ou "Nous sommes nombreux". Histoire de râler.]


Goblinounours
04/08/2012
19:26:19
AH nan mais je suis d’accord, s’intéresser au personnage derrière le masque, c’est très bien! Mais là, Wayne prend complètement le pas sur Batman, qui n’apparait que très peu. Il est limite Batman sans costume la majeure partie du temps, et il ne sort le costume que pour faire cool à la fin.


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